Décret du 2 janvier : « tout recrutement de fonctionnaires, agents, ouvriers et employés est suspendu dans les administrations, services, offices et établissements publics de l’Etat jusqu’au 31 décembre 1933 ».
Branle-bas de combat : meeting, grève. Le 20 février, celle-ci, à l’appel de la CGT (confédérée) et de la CGT.U (unitaire)*, est puissante dans les grands services parisiens des PTT : Paris RP, Central télégraphique, Paris Inter Archives, Gare du Nord et dans de nombreux bureaux de banlieue et de province.
Alors, le 27 février, la CGT.U et la CGT appellent à un nouveau meeting tous les travailleurs de la Fonction publique et des Services publics.
Près de 10000 manifestants se rassemblent.
Mais alors que la Fédération postale unitaire et le Cartel unitaire pensent qu’il est possible de faire pression sur les députés pour le retrait du décret, leur appel n’est pas repris par les Confédérés, qui refusent de s’appuyer sur le mouvement de masse.
Le sort en est jeté ! D’autant que tous les regards sont désormais fixés sur l’autre côté du Rhin où des nouvelles alarmantes parviennent en ce début 1933. En janvier, un obscur caporal a pris le pouvoir... un petit homme brun qui
fonde sur le grand aryen blond aux yeux bleus, toute une théorie raciste.

• Voir Le Relais n° 88.