27 juin : après 36 heures de négociations, les trois délégations (communistes, socialistes et radicaux de gauche) ont réussi à se mettre d’accord sur le contenu du document : Il s’articule autour de plusieurs thèmes : vivre mieux-changer la vie, démocratiser l’économie, développer le secteur public, planifier le progrès, démocratiser les institutions, garantir et développer les libertés, contribuer à la paix et développer la coopération internationale.
Le 10 juillet 1972, la Commission exécutive confédérale de la CGT fait connaître son avis sur ces propositions : « Le programme commun de gouvernement crée une situation nouvelle. Il offre l’issue démocratique qui a tant fait défaut dans le passé et ouvre une perspective de changement réel pour les travailleurs... Il renforce la position de la classe ouvrière dans l’action permanente pour la défense des revendications immédiates... »
Quant à la Fédération CGT des PTT, elle apprécie les mesures spécifiques qui vont dans le sens de la démocratisation de la Fonction publique et de l’Etat : « elle appuie le projet de nationalisation des grandes entreprises des télécommunications, du secteur bancaire et du crédit ».
Du coup, la Vie Ouvrière du 18 octobre 1972 est interdite à la diffusion dans les services des PTT au motif qu’elle donne son appréciation sur le programme commun. Résultat : 50 000 exemplaires diffusés dans les services des PTT
au lieu de 14 000 !