Une rue, un édifice, des plaques commémoratives nous rappellent chaque jour, à nous passants, le sacrifice de ces héros anonymes tombés pour la France et la liberté, comme l’ingénieur Keller.
Né le 8 mai 1899 au Petit-Quevilly, il entre dans l’administration des PTT comme agent mécanicien du service des lignes souterraines à grandes distances puis devient ingénieur des télécommunications.
Il est l’un des artisans d’une extraordinaire prouesse d’écoute technique des circuits téléphoniques Allemands appelée la Source K.
Pendant cinq mois, toutes les conversations de l’ennemi sont recueillies par des opérateurs qui enregistrent les directives adressées à leurs représentants en France par les dignitaires nazis. Les conditions délicates d’exploitation, liées aux actions de recherche de la Gestapo, vont mettre brutalement un terme à ce travail. L’ingénieur Keller sera arrêté fin 1942 avec deux de ces compagnons. Interrogés, torturés, pas un ne parlera. Tous trois prendront le chemin des camps de concentration. Robert Keller y mourra le 14 avril 1945. L’histoire de ces résistants, de ces résistantes est passionnante et émouvante. Le combat qui fût le leur continue, car une société plus humaine, plus juste reste à construire.