Brèves N°93 - 1992 : Le traité de Maastricht

Publié le lundi 21 février 2022 à 18h36

Douze chefs d’état se sont réunis à Maastricht le 7 février 1992 pour signer un traité dont la mise en œuvre devait aboutir à une union politique, économique et monétaire. Trois grandes étapes devaient jalonner le parcours : l’achèvement du marché unique européen avec la libre circulation des capitaux, la mise en place de l’euro et la mise en place de la constitution européenne.
Le 4 décembre 1991, deux mois avant la signature du traité, la CGT avait indiqué ses craintes.

Elle avait réaffirmé qu’il était capital que les salariés soient non seulement informés du processus en cours mais surtout consultés sur les choix qui seraient faits, et en capacité d’intervenir. Tout confirmait le besoin d’un grand débat

national sur les enjeux de Maastricht ponctué par une large consultation populaire.
En effet, les salariés, par leur vote et dans les luttes, rejetaient massivement l’austérité et la régression économique et sociale. Tous exigeaient un changement politique fondé sur les besoins sociaux, sur le développement des
atouts nationaux et des capacités d’indépendance du pays. Le traité de Maastricht, élaboré par les états, tournait le dos à ces aspirations.
Le 20 septembre1992, le journal l’Humanité titrait “un petit oui” concernant le référendum portant sur l’adoption du traité de Maastricht.
Presque 70 % du corps électoral s’était rendu aux urnes. Le “oui” l’emportait de justesse (51,05 %) alors que la grande majorité des forces politiques (RPR-UDF-PS) avait fait campagne pour l’adoption de ce traité.

Lire : l’Humanité spéciale centenaire.