Brèves N°91 : 1871 : L’internationale

Publié le vendredi 17 septembre 2021 à 16h44

Le 6 novembre 1887, le grand poète révolutionnaire Eugène Pottier mourait à l’hôpital Lariboisière à Paris.
Si, au moment de sa mort, il n’était plus un inconnu et si les critiques le considéraient comme un authentique poète, il n’était pas encore le chantre de l’Internationale.
Ce texte a-t-il été écrit durant la « Semaine Sanglante » en 1871 comme l’affirme son auteur, ou plus vraisemblablement pendant son exil en Angleterre et en Amérique ?
Toujours est-il qu’il ne sera publié que 16 ans plus tard.
Mais il manquait encore une chose à l’Internationale pour devenir populaire : qu’elle puisse être chantée !
En juin 1888, le poème va être doté d’une musique originale, celle de Pierre Degeyter, musicien de la Fanfare de la Fédération du nord du Parti ouvrier français.
L’Internationale, c’est un chant de lutte et d’espoir.

Quoi de plus poignant que cet appel lancé à tous les déshérités de l’univers par un homme traqué dont la vie ne tenait qu’à un fil. Dignes, il fallait se relever, « Debout, les damnés de la terre Debout les forçats de la faim…».
En écrivant l’Internationale, Pottier avait les yeux tournés vers l’avenir, pas sur le passé, « Du passé faisons table rase Foule esclave, debout, debout Le monde va changer de base Nous ne sommes rien, soyons tout».

– Lire La chanson de la Commune de Robert Brécy, pages 245-246.