1950 : 13e congrès de la Fédération Postale 

Constat du rapport d’ouverture (Fernand Piccot) : « Durant les 2 mois écoulés, les conditions de la classe ouvrière se sont encore aggravées. Le projet du budget 1951 est un budget qui alimente la guerre en Indochine et dont le monde du travail fait les frais. Le salaire, de moitié inférieur à celui de 1938 peut et doit être relevé immédiatement. La revendication des 17500 francs demeure plus que jamais. La vie syndicale marche au ralenti. Il nous faut corriger, et pas seulement incriminer sans raison fondée, la structure fédérale. Il faut nous garder de penser que tout sera résolu par une transformation de structures. »

                                                                                                                                                        1erintervenant (Georges Frischmann) : « L’importance capitale de ce congrès implique pour nous d’aller au fond des choses pour sortir des difficultés actuelles. L’orientation de la Fédération postale est mise en cause par les postiers des petites catégories sur le reclassement et les traitements. »

Résolution générale (Georges Frischmann) : « Il y a nécessité d’imprimer à la Fédération postale un cours radicalement nouveau dans son programme revendicatif. Assurer une base de 17500 francs, chiffre augmenté de 20% conformément au statut, ce qui assurera au plus petit traitement un montant net d’au moins 21000 francs par mois. »

La résolution sera votée à l’unanimité moins trois voix.

Intervention (Henri Raynaud*) : « Même si l’échelle mobile des salaires n’apparaît pas, cette résolution me plaît par sa clarté, elle crée un choc psychologique, ce choc est indispensable. »

Georges Frischmann est élu secrétaire général de la Fédération.

Conclusion des travaux par Henri Raynaud : « La Confédération approuve sans réserve l’audace dont vous faîtes preuve en mettant à votre tête un élément nouveau, dynamique et solide comme un roc ».

Commentaire de FO : « Le Kominform a procédé à un certain nombre d’exécution. Les mous seront remplacés par des durs triés sur le volet, leur chef de file offrira toutes les garanties : Frischmann, secrétaire général, est membre du Comité central du Part Communiste. Il n’y a plus d’intermédiaire entre le PC et sa filiale ! ».

  • Henri Raynaud : secrétaire général de la CGT

Lire : - Histoire de la Fédération CGT des PTT 1945-1981 à partir de la page 95.

                 - La contribution de Bernard Bouche au colloque de l’IHS CGT des 20 et 21 novembre 2003.

                 -  La biographie de Georges Frischmann d’Alain Gautheron.