Résumé du rapport introductif au Conseil d’Administration de l'Ihs Cgt Fapt
du 20 novembre 2018 présenté par Joëlle Roeye
Abordant d’abord l’actualité, Joëlle a évoqué la mobilisation des "gilets jaunes", qui n’est qu’un aspect des problèmes ressentis par la grande majorité de la population.
Ceux-ci étaient au cœur des initiatives de la CGT dans les mois passés : la baisse du pouvoir d’achat, due à la hausse des prix, à la non-revalorisation des salaires et pensions et à l’augmentation de la CSG, la casse des services publics, la précarisation de l’emploi, les attaques contre le droit du travail, le système des retraites, le statut de la Fonction publique et le droit syndical.
Tout cet ensemble nourrit un puissant mécontentement et un fort sentiment d’injustice, d’autant que les profits des multinationales s’envolent, que l’lSF est quasiment supprimé et que l’impôt sur les sociétés est plafonné.
Alors que nous constatons des difficultés à mobiliser sur ces questions, l’histoire sociale nous éclaire sur ce point : les grands moments de lutte ont toujours été précédés de longs efforts, tenaces, acharnés, qui paraissaient parfois vains, mais qui ont fini par payer.
Le mépris du président pour toutes les mobilisations de la dernière période, en usant et en abusant de l’hyper présidentialisme institué par la Constitution de 1958, pose en grand la question de la démocratie et de la conception du pouvoir politique dans notre pays.
Cette question se pose également au niveau de la planète : on assiste en effet à des évolutions préoccupantes, avec une montée de l’extrême-droite, hier en Pologne et en Hongrie, plus récemment en Italie, en Suède et en Allemagne, tandis que sur le continent américain le Brésil vient d’élire un ancien militaire, xénophobe, homophobe, misogyne, nostalgique de la dictature, partisan de la torture et, bien entendu, soutenu par les grands possédants et le gouvernement des États-Unis.
C’est dans cet environnement plus qu’alarmant que se préparent les élections européennes. Ceux qui comptent utiliser ce contexte pour expliquer, comme le fait Macron, qu’il n’y aurait qu’une alternative: les libéraux pro-européens ou les nationalistes anti-européens, prennent une lourde responsabilité.
L’histoire témoigne que nous ne sommes à l’abri de rien et l’attitude du grand patronat dans les années 30 et pendant la période 1939-1945 montre que le slogan "Plutôt Hitler que le Front Populaire" est toujours d’actualité pour réaliser, au-delà des frontières, l’union sacrée contre le mouvement social.
Alors que Macron a choisi une fois de plus de diviser le pays et d’insulter l’Histoire en proposant de célébrer Pétain, la commémoration de la première Guerre Mondiale nous conduit à poursuivre nos efforts pour imposer la paix et le désarmement dans une période où les conflits armés perdurent au Moyen-Orient et en Afrique, et menacent de s’étendre à d’autres régions du monde.
Un élément de satisfaction cependant : la reconnaissance par Macron, le 13 septembre dernier, de la responsabilité de l’État français dans l’assassinat par l’armée française de Maurice Audin, jeune mathématicien et militant communiste, en 1957.
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