Le 23 mai, un comité régional de grève parisien est constitué avec les représentants CGT-CFDT-FO.
« De nombreux militants FO ont enfin mené le combat en commun avec leurs camarades de la CGT et de la CFDT et cela à l’échelon local, départemental, parfois régional comme à Paris. Dans la grève bien des préventions sont tombées. » « Même au stade national quelque chose a changé. » souligne alors la CGT.
Après de nombreuses manœuvres, les négociations s’ouvrent pour les fonctionnaires avec Pompidou (1er ministre) le mardi 28 mai. Le 29 mai, nouvelle grande manifestation. Le 31, mai Guéna est chassé du ministère des PTT, un nouveau ministre nommé,
M Bettancourt, les négociations s’ouvrent les 2, 3 et 4 juin. Le 6 juin, après consultation, au vu des résultats obtenus, le comité régional de grève CGT CFDT FO préconise, à une majorité écrasante, la reprise du travail.
« La grève prend fin le 6 juin sur un bilan encore jamais enregistré » souligne G Frischmann. Traitements et indemnités sont revalorisés de 15 à 20 %.
La durée du travail est réduite, notamment le samedi à la poste.
A la distribution la semaine de travail est ramenée à 43 heures, à 41 dans les centres de tri en jour avec les 2 nuits sur 4 en 35 heures à Paris et en 38 heures en province, deux heures de moins de présence sont acquis dans tous les centraux téléphoniques.
Les congés passent de 26 à 27 jours avec 4 repos exceptionnels et le dimanche est compensé double. Le droit syndical à l’entreprise sera enfin reconnu.
Des modalités de paiement des jours de grève sont prises. « Il n’y a aucun précédent de cette importance » Les grévistes rentrent en chantant.