Mai 68, fut un moment exceptionnel. De fortes grèves avaient eu lieu les mois précédents.
Dans les PTT, démarée le 13 mai, la grèves’étend rapidement à tous les services et devient pratiquement totale le lundi 20 mai.
Les téléphonistes de l’interurbain de Paris Archives, de Paris Inter Poissonnières votent la grève massivement le lundi 20 mai au matin, les deux centraux télégraphistes de Paris également.
Un millier de techniciens du CNET d’Issy les Moulineaux sont en grève.
Des centres occupés par la police dans la nuit, sont réoccupés par les grévistes le lendemain matin, le lundi 20 mai à Paris 12, Paris 15, Paris 16, Evreux, Dijon RP, le 21 à Lyon RP, Jemmapes, etc..
Tous les départements sont touchés. Le mardi 21, la grève s’étend dans l’Est et la Bretagne. Le 19 mai Le ministre appelle la police et publie un communiqué mettant en cause l’occupation des services.
A l’époque, c’est un ministre, Yves Guéna, qui dirige encore l’administration des PTT. Il enverra des télégrammes annonçant prématurément des augmentations de salaires et de la prime de résultats d’exploitation.
C’est le seul ministre du secteur public qui fait appel à la police pour chasser le personnel qui occupe les locaux pour assurer l’entretien et la sécurité des installations et des valeurs.
Cela renforce la grève. Guéna sera délogé des PTT et nommé à l’Information. Les organisations syndicales écrivent au ministre pour que s’ouvrent des négociations. « Mais enfin, qu’est-ce que vous voulez ! » répond au téléphone un membre du cabinet du ministre qui prétend ne plus être en possession des documents des organisations syndicales !
La CGT et la CFDT résument alors les revendications dans un document remis au Ministère le 22 mai en fin d’après-midi.