Ce sont les actions pour l’abrogation des ordonnances qui vont faire démarrer le mouvement de mai-juin 68.
Le 8 mai, il y a 12 000 grévistes à la Distribution et l’Acheminement et dans les Bureaux Gares et Ambulants les 7 et 8 mai , ainsi que dans toute la région de l’Ouest le 8 mai.
Aux PTT, « mai 68 » est une grève sans préavis, lancée à l’aide d’un tract tiré à 60 000 exemplaires intitulé « Lundi 13 mai Tous et Toutes dans la grève générale de 24 heures à l’appel des confédérations syndicales CGT CFDT FEN » et reprenant le communiqué commun des Confédérations avec au dos un « Appel de la Fédération des PTT CGT »
Renault démarre le 16 mai, pour la profession le PLM ouvre le feu le lendemain. Le vendredi 17 mai à 17 heures, c’est la le Bureaux-gare de la gare de Lyon à Paris qui arrête le premier le travail, à l’appel des sections CGT CFDT et FO. La grève illimitée est décidée démocratiquement, les grévistes occupent les locaux, « c’est la première fois de notre histoire syndicale hormis la Libération de Paris et du territoire » soulignera le journal de la Fédération.
Le 17 au soir, un à un les bureaux-gares parisiens (les Centres de Tri de l’époque) entrent en grève : Austerlitz, Gare de l’Est, Montparnasse, St Lazare, Orly-tri, Gare du Nord, Paris Brune, Clignancourt, les ambulants du Nord, du sud-Ouest et du Sud-Est aussi.
Le 18 la grève et l’occupation des locaux s’étendent : Lyon-gare, Rouen-gare, Nîmes-gare, Marseille-gare, CA Archives LGD, Paris–chèques, Alleray, Vaugirard,, Marseille LGD, le Bureau central Radio, les garages Jemmapes et Boinod, Le Havre RP, les centraux d’arrondissement à Paris, tous les bureaux de Marseille, Amiens-gare, Laroche-gare, Toulouse-gare, St Lô, etc…
Le 20 mai la grève est totale.
