GT 02

Notre camarade Gilbert Terrisse vient de nous quitter à la fin de l'année 2017.

C’était un ardéchois, né le 28 septembre 1943.

Il était encore avec nous, lors du colloque sur "Le Facteur et son devenir" à Nantes en mai 2013. 

Il avait participé à la Table Ronde sur "Le devenir du facteur" présidé par Serge Lottier avec Maryse Dumas et la sociologue Marie Cartier notament. 

Gilbert avait entamé une longue carrière aux PTT en débutant comme auxiliaire à Annonay où il s'est syndiqué à la Cgt .

Puis il est reçu dès le premier concours de facteur et nommé le 2 juin 1962.

Prenant sa titularisation au bureau de Poste de Paris 18e, rue Duc, il deviendra secrétaire de section syndicale, responsabilité de terrain qui ne le quittera jamais. Il militera chez « les préposés » de la distribution, catégorie de masse à la quelle il était très attaché.

Il sera dans la diversité de ses mandats au bureau et au secrétariat du syndicat des postaux de Paris. Il fut aussi membre de la commission exécutive fédérale, toujours un pilier de l’organisation à chaque période de sa vie militante.

Elu Cgt aux Commissions Administratives Paritaires nationales des PTT, il siégeait pour les commissions de discipline et pour les sessions d’avancement de grade ou il a renversé des situations pour le moins périlleuses. Il fut aussi représentant de la CGT au conseil supérieur de la Fonction Publique.

« Jeune militant » on pouvait toujours l’appeler « à la Fédé » pour savoir comment s’y prendre pour défendre un militant ou un agent sanctionné ou pour avoir un renseignement sur un retard dans une carrière indiciaire ou un avancement d’échelon.

Gilbert répondait toujours avec gentillesse, aidant à démêler des situations souvent complexes en faisant bénéficier de sa riche expérience en la matière. Cédait très formateur pour les néophytes.

Gilbert à fait parti de ceux qui ont forgé « l’activité catégorielle » au sens noble du terme qui est un des marqueurs de l’histoire de la Fédération r

Son dernier bureau d’activité aura été Largentière. Il y avait pris sa retraite «en 1998 et prolongera immédiatement son action militante parmi les retraités au niveau local et national.

Gilbert fut une référence dans la fédération en matière d’organisation et de qualité de vie syndicale qui ont largement contribué au renforcement des retraités dans la fédération. » Partout où il passait, il faisait tout pour que le message d’une syndicalisation organisée, faite de choix et décisions politiques soit entendu.

En tout et pour tout son propos pouvait être nuancé, équilibré, fraternel mais jamais il ne s’écartait des objectifs poursuivis.

Gilbert, c’était le militant engagé, déterminé, solidaire, généreux, loyal. Un camarade au sens humain profond. Soucieux des autres, il ne manquait pas de prendre des nouvelles de tel ou tel camarade aux prises avec des problèmes de santé.

C’était aussi un homme de convivialité. Il la pratiquait autant dans la CGT que là où il avait des activités extra-syndicales comme la boule lyonnaise où il y exerça des vraies qualités de champion, sans doute méconnues.

Il laisse un grand vide. Nous ne l’oublierons pas en poursuivant son combat pour un monde meilleur et bien plus humain comme il le pratiquait.